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LA FIÊVRE DU SAMEDI MATIN

2024



La Fonderie
samedi 7 décembre 2024
La Fièvre du samedi matin n°144
Invitation à la compagnie À Trois branches et aux Traversées méditerranéennes
Entrée libre et gratuite

Avec
Edwige Bage comédienne, voix chantée
Margot Châron mise en scène
Marie-Noëlle Deverre sculptures textiles
Tahar Ezzedini conteur
Martin Moulin composition
Sophie Mourot comédienne, voix chantée
Saad Tababbi musicien


Reflet des riches rencontres et des heureux croisements que permet la Fonderie, cette dernière fièvre de l'année 2024 mêlera un prélude à la création Vidiel'a (présentée à la Fonderie le 7 décembre à 15h30 et 17h, dans le cadre du festival "Noël prend ses quartiers" de la Ville du Mans) à une proposition de deux artistes invités à l'occasion des Traversées méditerranéennes, le conteur Tahar Ezzedini et le musicien Saad Tababbi.

Musiques de John Cage, Martin Moulin, de Tunisie et d'ailleurs...





La Fonderie
samedi 2 novembre 2024
La Fièvre du samedi matin n°143
Genarín (du côté de Machaut)
Création Offrandes 2025-2026
Entrée libre et gratuite

Composition / Martin Moulin d’après El entierro de Genarín de Julio Llamazares ainsi que des collectages de paroles et des musiques de Guillaume de Machaut

Avec
Ensemble Offrandes
Edwige Bage comédienne, voix chantée
Laure Balteaux violoncelle, voix
Benjamin Bédouin cornet à bouquin, voix
Olivier Bizot basse
Stéphane Charlot saxophones, voix
Laura Jarrell mezzo-soprano coloratura
Martin Moulin direction, coordination


Coproduction / en cours

Genarín est sans aucun doute un bel exemple d’anti-héros : ivrogne colporteur, menant une vie des moins vertueuse, il fut renversé en 1929 par un camion poubelle de la ville de Léon (dans le nord-ouest de l’Espagne). Genarín fut pourtant rapidement porté en majesté lors de contre-processions de la Semaine Sainte, à l’initiative de quelques-uns de ses camarades tapageurs, et au grand dam des bourgeois conservateurs leoneses.

La figure de Genarín, au cœur du nouvel opéra de chambre de Martin Moulin (d’après L’enterrement de Genarín de Julio Llamazares), est aussi l’occasion de replonger dans ces rituels qui semblent venir du fond des âges et qui n’ont pas tout-à-fait disparu de notre Europe mondialisée. Une manière enfin de lire l’histoire comme un gigantesque palimpseste, une époque n’en chassant jamais tout-à-fait une autre, la mémoire et le souvenir faisant de nous en permanence des êtres de multi-temporalité.

À partir de collectages de paroles en Espagne (historiens, écrivains, poètes, musiciens, membres de la confrérie de Genarín...) et de musiques de Guillaume de Machaut (v.1300-1377), cette fièvre est un voyage dans le temps et dans l'espace !





La Fonderie
samedi 5 octobre 2024
La Fièvre du samedi matin n°142
Vers le Nord !
Entrée libre et gratuite


Des pays du Nord, sans doute avons-nous en tête quelques-uns de ces clichés : la blondeur des scandinaves, des images de fjords embrumés ou de froides immensités sauvages qu’irisent les aurores boréales… Sans doute repensons-nous à la férocité légendaire des Vikings, à leur bravoure aussi (sous les traits de Kirk Douglas), ou bien nous revient en mémoire l’air d’un refrain primesautier du groupe ABBA qui nous a fait nous trémousser sur les dancefloors de la planète ; ou encore ces dernières années avons-nous vu le dieu Thor et son inséparable marteau combattre des super-méchants dans un film Marvel.

En revanche, en matière de Culture nordique, cela semble un peu plus compliqué.

Qui peut se targuer d’être à l’aise avec le théâtre du dramaturge norvégien Henrik Ibsen, avec la filmographie du réalisateur suédois Igmar Bergman, avec les œuvres littéraires d’un Knut Hamsun ou d’un Pär Lagerkvist… pourtant tous deux Prix Nobel de Littérature. Plus récemment, il aura fallu que le norvégien Magnus Carlsen règne durant une décennie sur le monde des Échecs (de 2013 à 2023) pour que l’on réalise que ces contrées lointaines produisent encore et toujours d’étincelantes pépites.

La musique – elle – aura permis au compositeur norvégien Edvard Grieg (1843-1907) et à son confrère finlandais Jean Sibelius (1865-1957) de trouver une large audience auprès des mélomanes avertis de l’Europe de l’Ouest. Mais après eux ? Ces deux figures tutélaires de la Musique du Nord ne masquent-elles pas encore aujourd’hui tout une pépinière de talents, tels deux bons solides arbres cachant une vaste forêt ?


Musiques

Edison Denisov, Sofia Gubaidulina, Einojuhai Rautavaara,
Kaija Saariaho

Avec
Nicolas Courtin guitare
Julie Valognes flûtes





La Fonderie
samedi 7 septembre 2024
La Fièvre du samedi matin n°141
El entierro de Genarín
Entrée libre et gratuite

Composition : Martin Moulin d’après El entierro de Genarín
de Julio Llamazares ainsi que des collectages de paroles

Avec
Ensemble Offrandes
Laure Balteaux violoncelle
Olivier Bizot basse
Laurène Helstroffer-Durantel contrebasse
Martin Moulin composition, coordination


Création : Ensemble Offrandes
Coproduction : en cours



Genarín est sans aucun doute un bel exemple d’anti-héros : ivrogne colporteur, menant une vie des moins vertueuse, il fut renversé en 1929 par un camion poubelle de la ville de Léon (dans le nord-ouest de l’Espagne). Genarín fut pourtant rapidement porté en majesté lors de contre-processions de la Semaine Sainte, à l’initiative de quelques-uns de ses camarades tapageurs, et au grand dam des bourgeois conservateurs leoneses.

La figure de Genarín, au cœur du nouvel opéra de chambre de Martin Moulin (d’après L’enterrement de Genarín de Julio Llamazares), est aussi l’occasion de replonger dans ces rituels qui semblent venir du fond des âges et qui n’ont pas tout-à-fait disparu de notre Europe mondialisée. Une manière enfin de lire l’histoire comme un gigantesque palimpseste, une époque n’en chassant jamais tout-à-fait une autre, la mémoire et le souvenir faisant de nous en permanence des êtres de multi-temporalité.

Cette première séance de la saison 2024-2025 est une présentation du trio sombre de l'opéra : une voix de basse (incarnation de toutes les figures masculines de cette création), entourée d'un violoncelle et d'une contrebasse, comme un chant venu des abysses, un trio travaillant l'outrenoir cher à Pierre Soulages.





La Fonderie
Samedi 1 er juin 2024
La Fièvre du samedi matin n°140
Deuxième Livre de madrigaux
Entrée gratuite

Composition : Martin Moulin d’après les Chants orphiques de Dino Campana
Réalisation électroacoustique : Christophe Havard

Avec
Ensemble Offrandes
Amélie Raison soprano
Laura Jarrell mezzo
Marine Fribourg alto
Ivar Hervieu ténor
Olivier Bizot basse
Christophe Havard électroacoustique


Création / Ensemble Offrandes
Coproduction / La Fonderie, Le Mans – CNCM de Saint-Nazaire – Les Moulins de Paillard

Le Deuxième Livre de madrigaux a bénéficié de l'aide à l'écriture d'œuvre musicale originale du Ministère de la Culture



Après un premier Livre de madrigaux (2020-2021) déjà composé d’après les poésies de Dino Campana, le Deuxième livre est l’occasion d’approfondir le travail d’après cet auteur, dont l’écriture ne cesse de me hanter, par sa force d’évocation, sa richesse, son âpreté, propice à un « départ de musique » (comme on parlerait d’un « départ de feu »).
Dans ce Deuxième livre, on joue avec deux niveaux de présence : présence intime et présence extime.
L’extime, ce que nous révélons, ce que nous donnons à entendre, est porté par les cinq voix a cappella – partitions musicales au sens traditionnel du terme, mais également partitions de corps, son et silence voisinant, dialoguant perpétuellement.
L’intime, ce qui reste habituellement tapi au creux des interprètes, ce qui ourdit le processus de composition mais n’est généralement pas montré, est porté par la partie électroacoustique. Celle-ci est un tressage de sons multiples, charriant des témoignages des interprètes, de moi-même ou encore de Christophe Mileschi, traducteur passionné de Campana, qui nous a guidé dans son univers si singulier.
C’est à partir de ce double mouvement, aller et retour, dire et se taire, qu’a été imaginé ce Deuxième livre de madrigaux, par hybridation entre polyphonie et radiophonie (réalisation de Christophe Havard). Ce travail a été écrit en mémoire de François Tanguy, disparu en décembre 2022. En amitié.

Martin Moulin, mai 2024





La Fonderie
Samedi 4 mai 2024
La Fièvre du samedi matin n°139
Dans le lointain... — « Aus der Ferne »
Entrée libre et gratuite

Dans le lointain...
« Aus der Ferne »


Sylvie Courtin et Olivier Mingam, compagnons au long cours de l’ensemble Offrandes, ont imaginé un programme autour de pièces de George Crumb et György Kurtág avec pour horizon d’en souligner les résonances avec la sonate pour violon & piano opus 78 n°1 en sol majeur de Johannes Brahms.

L’œuvre de György Kurtág, s'inscrivant dans une certaine filiation musicale, a été l’un des points d'entrée dans l'élaboration et l'écoute de ce programme.

Les interprètes saisiront également l'instant présent sous forme d'encadrés musicaux ou de ponts pour tourner nos regards également vers un certain avenir...


Programme
György Kurtág, “Hommage à Bach”, violon
György Kurtág, "Tre Pezzi opus 14e », violon & piano
Johannes Brahms, "Sonate pour violon & piano opus 78 n°1 en sol majeur"
George Crumb, deux nocturnes extraites de « Four Nocturnes » pour violon & piano


Avec
Sylvie Médigue-Courtin, piano
Olivier Mingam, violon





La Fonderie
Samedi 6 avril 2024
La Fièvre du samedi matin n°138
Mémoire vive
Entrée libre et gratuite

En prélude au concert du soir

Mémoire vive (d'après les lieder de Schumann)

Schumann figure au rang des monstres sacrés de notre histoire musicale. Qu'il s'agisse de sa musique (d'une grande puissance sauvage), de son excentrisme, de son amour pour Clara, de sa double vocation de poète et de musicien, de son engagement pour la musique de son temps : nous avons là un personnage incarnant parfaitement l'âme romantique troublée, cet albatros de Baudelaire... Chacun(e) des étudiant(e)s du Pont Supérieur et du Conservatoire du Mans est allé(e) à la rencontre de ce compositeur hors norme, chacun(e) maniant tour à tour le surligneur ou la gomme pour proposer "son" Schumann. Mémoire vive, un bouquet bariolé constitué de 28 lieder (Liederkreis op.39 et Dichterliebe op.48) réinventés de mille manières différentes, selon mille chemins différents. Car toutes les routes mènent à Schumann !





La Fonderie
Samedi 2 mars 2024
La Fièvre du samedi matin n°137
Dans l'atelier de Jin Xue
Entrée libre et gratuite

En prélude au concert du soir

À l'origine intitulé Chiasme (dans le premier sens du terme : croisement), le Deuxième solo pour violon (2022-2024), dernière création de Jin Xue, est intitulé Traverser (ce titre mettant plus en valeur la convergence des deux éléments en jeu). L'idée de cette pièce est de réunir univers des sons musicaux et univers des bruits. Après avoir exploré l'un et l'autre, le Deuxième solo opère une fusion de ces deux champs sonores différents. Dans une écriture totale, la gestuelle a également son rôle, ainsi que la forme de la caisse du violon, générant eux-mêmes une partie des sons...

Avec
Jin Xue
Olivier Mingam violon
Louise Leverd violoncelle
Emmanuel Six traitement du son





La Fonderie
Samedi 3 février 2024
La Fièvre du samedi matin n°136
Deuxième Livre de madrigaux
Entrée libre et gratuite

Polyphonie/radiophonie
Deuxième Livre de madrigaux de Martin Moulin pour 5 voix a cappella d’après le poète Dino Campana (réalisation électroacoustique Christophe Havard).

Cet épisode du chantier de création du Deuxième livre de madrigaux ouvre les portes du mélange entre travail d’écriture polyphonique (dont l’écriture corporelle n’est pas exclue) et réalisation radiophonique. C’est en effet à ce tressage des matières que se livrent Martin Moulin et Christophe Havard…

Avec
Olivier Bizot, Marine Fribourg, Laura Jarrell, Christophe Havard, Ivar Hervieu, Martin Moulin, Amélie Raison et la complicité de David Ayoun pour la captation





La Fonderie
Samedi 6 janvier 2024
La Fièvre du samedi matin n°135
Le charme des impossibilités
Entrée libre et gratuite

Le charme des impossibilités*

« Le Liederzyklus a été composé dans une fulgurance, au mois d’août 2023, alors que (comme bien souvent) j’étais parti dans de tout autres directions. Il s’agit de l’envie, très vite réalisée, d’une paraphrase d’un de mes cycles de lieder favoris, le Dichterliebe de Robert Schumann. Le Liederzyklus figure au nombre de mes pièces que j’appellerais volontiers les « transcriptions impossibles ».

Martin Moulin, présentation de la première esquisse du Liederzyklus, août 2023

Avec
Laurène Helstroffer Durantel contrebasse, voix
Martin Moulin composition
Le Liederzyklus est une commande de Laurène Helstroffer Durantel.

*Expression chère au compositeur Olivier Messiaen







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